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Portage salarial ou portage commercial : quelles différences?

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Sommaire

Entreprises et travailleurs apprécient de plus en plus le portage salarial et le portage commercial. Les premiers apprécient l’autonomie, la sécurité et la possibilité de facturer leurs propres tarifs pour des missions intéressantes. Quant aux entreprises, elles apprécient ces systèmes flexibles qui leur permettent de maîtriser leurs coûts tout en accédant aux talents dont elles ont besoin sur une durée courte ou longue, de manière ponctuelle ou récurrente. Ces deux formes de travail sont souvent confondues, pourtant elles présentent des différences sur plusieurs points.

 

Les différences sur le principe

 

En portage salarial, le freelance a le statut de salarié d’une entreprise de portage salarial (EPS). Il cherche ses missions, en négocie les termes et les réalise, seul ou au sein d’une équipe. Il paie toutes les cotisations sociales, ce qui lui donne droit à l’assurance maladie, la mutuelle collective, la cotisation retraite, l’assurance chômage, le compte formation professionnelle. La société de portage prend en charge tout l’aspect administratif, en contrepartie de frais de gestion dont le taux est compris entre 5 % et 15 % du chiffre d’affaires hors taxes réalisé chaque mois par le consultant. Après déduction de toutes les charges, elle verse un salaire net à ce dernier, avec un bulletin de paie à l’appui. En portage commercial, les freelances ou les Entreprises des services du numérique (ESN) cherchent à obtenir des missions auprès de grands comptes qui refusent de les référencer en raison de leur petite taille. Les prestataires passent alors par de grands cabinets de conseil ou des sociétés spécialisées dans la gestion de leurs collaborateurs externes. Cet intermédiaire signe un contrat de portage commercial avec l’intervenant et se rémunère via un montant forfaitaire. La société de portage commercial ou de portage salarial établit les contrats, se charge de la facturation, du recouvrement. Dans le cas de l’EPS, elle se charge également des déclarations sociales et fiscales.

 

Les différences sur les aspects juridique et social

 

En optant pour le portage salarial, le consultant signe un contrat de travail à durée déterminée ou indéterminée avec un acteur spécialisé. Il n’a pas besoin de créer d’entité légale pour exercer son activité. Ce CDD ou ce CDI n’induit aucun lien de subordination entre les deux parties, mais permet au salarié « porté » de bénéficier d’avantages sociaux identiques à ceux d’un salarié d’entreprise classique. Il relève en effet du régime général de la Sécurité. De plus, il est couvert par l’assurance responsabilité civile professionnelle souscrite par la société de portage. À l’inverse, le portage commercial impose au freelance de choisir un statut juridique sous lequel travailler. Le portage salarial est une option possible pour éviter les contraintes administratives. Dans tous les autres cas, il doit effectuer les formalités de création et d’immatriculation requises en fonction du régime choisi : entreprise individuelle (incluant la micro-entreprise) ou société. En fonction de ce statut, il peut être « assimilé salarié » sur le plan social et en conséquence, être affilié au régime général, avec des avantages sociaux étendus. Dans le cas contraire, en entrant dans la catégorie des « travailleurs non-salariés », ses droits sociaux sont plus restreints.

 

Le portage commercial est plus avantageux sur le plan commercial

 

Avec le portage salarial, le consultant doit trouver lui-même des missions, la société de portage n’ayant pas cette obligation. Il est donc totalement libre dans le choix de ses clients et des projets qui l’intéressent. Mais cela implique de consacrer du temps à la prospection et au développement de son réseau professionnel afin d’accéder continuellement à de nouveaux clients potentiels. Ces efforts sont indispensables pour garantir la continuité de son activité et la régularité de ses revenus.

Sur ce volet, le portage commercial est plus avantageux. Grâce à ce partenaire déjà référencé auprès des grands groupes, le freelance a la possibilité de décrocher des contrats. De plus, son profil est mis en avant par l’intermédiaire auprès de toutes les sociétés que compte son réseau. Le travailleur indépendant peut proposer ses services aux établissements d’envergure nationale ou internationale, qui sont généralement inabordables.

 

Comment choisir entre portage salarial et portage commercial ?

 

Si le consultant possède des compétences et une expérience reconnues, ou dispose d’une expertise très recherchée, il n’a généralement pas de mal à décrocher des missions correctement rémunérées. Dans ce cas, le portage salarial lui offre un cadre juridique sécurisé, sans avoir à créer une structure légale en propre, et sans remettre sa liberté en cause. Quant au freelance qui souhaite étendre son réseau professionnel et collaborer avec de grands groupes, une société de portage commercial lui permet de contourner les problèmes de référencement. Cependant, il doit se plier à certaines contraintes de gestion de sa propre entreprise. Dans les deux cas, il est totalement maître de son temps et ne rend de compte qu’à ses clients concernant l’avancée des projets. Comme il travaille en son nom propre, il développe sa propre notoriété sur le marché. L’intermédiaire, en portage salarial comme en portage commercial, s’occupe de la contractualisation et des tâches administratives, et perçoit une rémunération correspondant aux services qu’il offre à ses collaborateurs portés.

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