Alors que l’état du marché semble instable, les acteurs français du commerce électronique misent sur la publicité et le marketing pour assurer leur compétitivité. Selon une enquête présentée par Marc Lollivier, PDG de Fevad, lors du salon One to One Monaco, 47 % des dirigeants d’entreprise prévoient d’augmenter leurs investissements dans ce domaine en 2024. Retour sur les résultats de ce sondage réalisé en février auprès de plus de 200 responsables de sites d’e-commerce implantés en France et en Union Européenne et présentant des revenus diversifiés.
Innovations technologiques : vers une adoption de l’intelligence artificielle
Cette augmentation prévue dans les investissements marketing des dirigeants sondés résulte de la pression concurrentielle accrue récemment dans le secteur, ainsi que des coûts croissants d’acquisition et de fidélisation de la clientèle pour les e-commerçants. En effet, un peu plus de la moitié de ces dirigeants envisagent d’accroître leurs dépenses dans ce secteur, proportion similaire à celle prévue dans le domaine des technologies de l’information (IT), contre seulement 27 % dans le domaine de la responsabilité sociale des entreprises (CSR).
Dans la pratique, 71 % des entreprises interrogées ont déjà utilisé une ou plusieurs solutions basées sur l’intelligence artificielle (IA) pour optimiser leurs campagnes publicitaires et stratégies marketing. Cette tendance devrait encore progresser avec le potentiel sans cesse croissant offert par les technologies de la donnée dans le domaine.
Trouver l’équilibre parfait entre marketing online et offline
Face à ces défis et opportunités, le secteur de l’e-commerce français doit continuer à innover et se différencier, notamment par le biais de la publicité et du marketing, afin de renforcer sa présence sur un marché de plus en plus concurrentiel. Selon une majorité des dirigeants sondés, les entreprises gagnantes seront celles qui arriveront à trouver l’équilibre parfait entre les pratiques marketings traditionnelles, telles que les affiches, les flyers et autre PLV, et les méthodes plus modernes offertes par les innovations technologiques.
Cette évolution suscite également une prise de conscience accrue des responsabilités sociales et environnementales des acteurs du secteur, incitant nombre d’entre eux à s’engager dans des démarches de développement durable et à adopter des pratiques respectueuses de l’environnement et des valeurs éthiques pour contribuer à une économie numérique porteuse de sens et de progrès partagé.
Une confiance en l’avenir contrastée
Selon la FEVAD, les dirigeants d’entreprise français sont plus optimistes qu’ils ne l’étaient l’an dernier concernant l’avenir du marché, mais moins que leurs homologues européens. Néanmoins, leur optimisme s’est renforcé depuis 2023, avec une hausse de 5 points comparativement à la situation antérieure. Cependant, ceux qui se montrent les plus confiants ont perdu 6 points et ne représentent désormais que 33 % des répondants. À titre de comparaison, 42 % des e-commerçants européens se disent plus optimistes pour 2024 que pour 2023.
Toutefois, si les e-commerçants français sont d’un côté confiants en ce qui concerne leur chiffre d’affaires, ils demeurent néanmoins pessimistes quant à la croissance globale du secteur. Cette prudence se traduit par l’anticipation d’une hausse des fermetures de sites de commerce électronique, avec 76 % des e-commerçants s’attendant à une augmentation des fermetures cette année, contre 60 % en 2023.
