Qui sont les différentes générations ? Quels sont les traits dominants de leur personnalité ? Comment optimiser nos rapports avec ces dernières ?
C’est vrai, nous sommes tous différents et nous avons tous une relation différente avec le travail. Cependant, on distingue plusieurs vagues générationnelles qui correspondent aux changements majeurs des modes de vie et des états d’esprit.
On ne présente plus les générations X, Y, Z ou encore les Baby-boomers. Mais savez vous qui se cachent derrière ces noms ? Quel courant de pensée peut-on leur associer ?
Le genre humain, qui devrait avoir six mille ans de sagesse, retombe en enfance à chaque nouvelle génération.
La génération silencieuse (1925 – 1945)
Les personnes appartenant à la génération silencieuse sont nées entre 1925 et 1945. Elles ont donc connu la Grande Dépression (crise économique des années 1930) et la Seconde Guerre Mondiale. Elles composent actuellement environ 10% de la population.
Si ces dernières ont généralement quitté le marché du travail aujourd’hui, il est important de comprendre leur état d’esprit pour mieux comprendre la génération suivante : les Baby-boomers.
La génération silencieuse dominait le marché de l’emploi dans les années 1980. Elle a construit l’Europe que nous connaissons aujourd’hui ainsi que des grandes sociétés à croissance faible mais stable (comme Kiloutou par exemple en France).
Ayant connue des grandes crises et la nécessité de reconstruction, la génération silencieuse est connue pour son investissement dans le travail, son sens du devoir et des responsabilités. Ces travailleurs sont également réputés comme fatalistes et conventionnels.
Ils ont vu naître l’ère informatique mais s’en sont désintéressés pour la plupart au profit de la communication directe ou du courrier postal.
Retrouver notre article poignant sur Mamie pour vous plonger un peu dans le contexte d’après guerre et mieux comprendre cette génération.
Les Baby-Boomers (1945 – 1965)
Les Baby-Boomers sont nés entre 1945 et 1960. Ils ont connu la période de forte croissance économique des trente glorieuses (plein emploi).
Ces derniers représentent environ 15 millions de Français. Ils ont connu mai 1968 et sont le symbole du rock n’roll, du peace and love ainsi que de la libération sexuelle. Connus pour être des idéalistes, les Baby-Boomers ont modifié les valeurs fatalistes et conventionnelles de la génération silencieuse.
Ils considèrent le travail et le statut comme des éléments de réussite sociale dans la nouvelle société de consommation. Ils prônent le travailler dur pour des récompenses adéquates. Ainsi, ils profitent pleinement de leur pouvoir d’achat. Aujourd’hui ces derniers possèdent d’ailleurs 40% du patrimoine total.
Les BB sont loyaux envers leurs employeurs ; il est ainsi fréquent de rencontrer des personnes de cette génération qui sont restées dans la même entreprise toute leur vie. Ils respectent l’autorité et préfèrent un fonctionnement vertical.
Ils sont également attachés aux valeurs familiales malgré de nombreux divorces. Les Baby Boomers ont à cœur d’accompagner leurs enfants dans la réussite professionnelle et la bonne gestion de leur patrimoine.
C’est le sort de presque tous les Hommes de génie ; ils ne sont pas à portée de leur siècle ; ils écrivent pour la génération suivante.
La génération X (1966 – 1980)
Les personnes nées entre 1966 et 1980 composent la génération X. Elles ont connu une période de déclin professionnel pendant laquelle il était difficile de trouver un emploi stable. On parle également de « génération sacrifiée ».
La génération X a en effet connu les chocs pétroliers de 1973 et de 1979 et les crises économiques associées. Elle a également été le témoin de l’apparition du SIDA, a connu le mur de Berlin et a souffert des répercussions économiques de la guerre froide.
Cette génération a également évolué dans le multiculturalisme. Elle a connu les débuts des débats sur l’égalité des sexes et l’écologie.
Contrairement aux Baby-Boomers qui considéraient avant tout le travail comme facteur de réussite sociale, la génération X recherche l’épanouissement, les défis et les responsabilités avant le salaire.
Cette dernière n’hésite pas à remettre en cause l’autorité verticale et les institutions. Elle recherche également un meilleurs équilibre entre la vie professionnelle et la vie familiale.
La génération Y ou Millenials (1981 – 2000)
La controversée génération Y est composée de personnes nées entre 1981 et 2000. On parle également de « digital natives » car elles ont grandi avec internet, les jeux vidéo et les nouvelles technologies de communication.
La génération Y a un rapport particulier avec les conflits mondiaux. En effet, elle n’a pas réalisé son service militaire, n’a pas connu de guerre mondiale et sa seule approche se fait à travers les médias ou les jeux vidéo.
Le SIDA est déjà bien en place, ainsi, pour la génération Y, la sexualité rime avec prise de risque contrairement aux Baby-Boomers qui prônaient la libération sexuelle.
Cette dernière a également subit les attentats et le sentiment de peur associé. La plupart de ces personnes sont arrivés sur le marché de l’emploi avec comme contexte la crise économique de 2008.
Contrairement aux idées reçues, il n’y a pas un énorme fossé entre leur façon de penser et celle de la génération X. En effet, la génération Y cherche un équilibre de vie familial et professionnel et préfère une organisation horizontale plutôt que verticale.
Elle est très sensible aux problèmes environnementaux et recherche un sens à donner au travail. Cette génération a soif d’apprendre et a besoin d’une vision. Elle ne supporte pas les organisations lourdes et contraignantes. Enfin, elle n’hésite pas à changer d’environnement (dans la même entreprise ou non) pour rester stimulée.
La génération Y est la génération de transition . Elle a été formée et éduquée avec la vision des générations précédentes tout en vivant la montée en puissance de la mondialisation et de l’ère numérique.
La génération Z (née à partir de l’an 2000)
On regroupe dans la génération Z toutes les personnes nées après l’an 2000. Ces dernières commencent donc à arriver sur le marché de l’emploi. De manière encore plus marquée que la génération Y, la génération Z évolue dans un monde connecté où tout va très vite. Elle a grandi avec un portable en ayant accès au monde entier en permanence.
Chaque génération se croit plus intelligente que la précédente et plus sage que la suivante.
Cette dernière a donc bien conscience des différents problèmes mondiaux (tant environnementaux que conflictuels) et des différentes inégalités. C’est une génération qui se sent responsable et concernée par son futur et celui des générations suivantes.
Les membres de la génération Z poste environ 60% de leur vie sociale sur les réseaux sociaux (source : https://diplomeo.com). Ces jeunes déclarent à 70% échanger plus en ligne que dans la vie réelle. Ils sont souvent, à tort ou à raison, décrits comme une génération qui zappe rapidement.
Internet et les réseaux sociaux font que les comportements et les attitudes à travers le monde des personnes de cette génération sont assez similaires. Même si elles restent généralement sous l’influence de leur famille, elles écoutent davantage leurs amis ou certains influenceurs lorsqu’il s’agit de faire des choix.
La génération Z accentue la soif d’apprendre et d’expérience de la génération Y. Ces personnes consomment moins mais mieux. Le multiculturalisme, l’égalité, la sécurité et le développement durable sont des critères importants dans le choix de leur employeur. Cette génération est avant tout une génération éthique.
C’est une génération ambitieuse qui va bouleverser les codes du monde professionnel. Elle recherche beaucoup moins la stabilité au profit du plaisir et de l’épanouissement. Paradoxalement, elle recherche des bonnes relations et des échanges en face à face dans son contexte professionnel. La vie familiale devient moins prioritaire que la vie professionnelle.
Et ensuite ?
La tendance penche pour définir la génération suivante comme la génération Alpha.
Ces personnes ne sont pas nées avec l’ère numérique mais dans le numérique. Le monde se connecte de plus en plus et ces dernières connaîtront les maisons connectées, les voitures autonomes et même les jouets connectés.
Il reste à voir les crises que cette génération va traverser et comment elles vont les impacter. Cette génération risque de vivre la pénurie de ressources et les impacts environnementaux liés à la mondialisation et l’industrialisation massive. Son mode de vie et son approche peuvent en être grandement impactés.
Cependant, depuis la génération X, le sentiment de responsabilité envers les problèmes mondiaux ne cesse de croître. Cette nouvelle génération nous apportera donc peut être certaines solutions en faisant enfin passer l’intérêt global avant l’intérêt purement financier.
Il ne tient qu’à nous de leur montrer la voie
Références et mot de la fin
En analysant ces différents profils, on constate un fil conducteur et une évolution logique des besoins et des attentes. Les avancées technologiques et le contexte géopolitique semblent être les deux facteurs principaux de l’évolution des mentalités.
Ces différentes générations sont amenées à cohabiter au quotidien dans le cadre professionnel. Pour rendre les échanges intergénérationnels constructifs, il est essentiel de bien comprendre les valeurs portées par chacun. Ainsi, il est possible de profiter de l’expérience de la génération X, de la curiosité de la génération Y et de l’engagement de la génération Z.
Bien entendu, cet article dessine les grands traits inhérents à chaque génération. Tout le monde est unique et chacun se sentira plus ou moins concerné par ces tendances. La bienveillance et le respect restent les meilleurs leviers pour sortir grandi de toutes nos relations. Dans cette thématique, je vous invite à découvrir notre article Ecouter les autres : pourquoi c’est important et comment le faire ?
Et vous, vous reconnaissez vous dans ces descriptions ? Comment parvenez vous au quotidien à dépasser les différences intergénérationnelles ? Exprimez-vous dans les commentaires.